Hamedine Kane est un artiste et metteur en scène sénégalais et mauritanien qui vit et travaille à Paris. Son travail se concentre sur l'exil, l'errance, l'héritage et la prise de conscience qui découle des expériences politiques post-indépendance de certains pays africains. Pour sa première exposition personnelle au Royaume-Uni, Kane présente son installation Trois Américains à Paris, qui est basée sur ses recherches sur les écrits des auteurs et activistes afro-américains Richard Wright, Chester Himes et James Baldwin, qui ont vécu en exil en France.

La 17e Biennale de Lyon invite les artistes émergents à aborder, questionner et enquêter sur le sujet des relations des êtres humains entre eux et avec leur environnement. Les rivières et les fleuves transmettent ces histoires d'échanges et de rencontres, où la relation avec l'autre peut serpenter à travers des tours et des détours, du conflit et de la confrontation à la convergence et à la confluence. Les œuvres des artistes britanniques soutenus par Fluxus seront présentées dans Les Grandes Locos, un nouveau lieu pour la Biennale de cette année.

Pour sa première exposition au Royaume-Uni, le collectif artistique Ritual Inhabitual présente un récit polyphonique sur la communauté de Cherán, au Mexique, à travers un mélange de photographies documentaires et fictives. Oro Verde représente une forme de mytho-documentaire qui symbolise les événements clés de la reconquête de l'autonomie communautaire de Cherán, qui a suivi la montée en puissance des cartels de la drogue locaux, poussés par l'augmentation de la demande mondiale d'avocats.

The Common Guild présente la première exposition personnelle de Tarik Kiswanson au Royaume-Uni, qui comprend des œuvres nouvellement commandées et récemment conçues. Dans une pratique complexe couvrant la sculpture, le film, le son, le dessin et la poésie, Kiswanson articule les héritages de la guerre, du déplacement géographique et du traumatisme à partir de la position d'un immigrant de deuxième génération qui grandit dans un état psychologiquement liminal. Ses œuvres d'art interdisciplinaires parlent d'expériences intimes et personnelles tout en résonnant simultanément avec des histoires collectives partagées de mouvements et de pertes diasporiques.

Tituba, qui nous protège ? invite onze artistes de France, de Grande-Bretagne et d'Amérique du Nord, aux trajectoires diasporiques caribéennes et africaines, à se réunir autour d'une méditation sur les relations entre le deuil, la mémoire, la migration et l'ancestralité. L'exposition réfléchit plus particulièrement au rôle quotidien joué par nos proches disparus, nos souvenirs, nos mythes, nos rêves et l'invisible en tant que protecteurs spirituels et amis imaginaires. Le roman Moi, Tituba, sorcière noire de Salem (1986) de Maryse Condé sert de point de départ à l'exposition.

Sudden Explicit Everywhere révèle de nouveaux aspects de la riche pratique de Penny Goring, qui englobe la sculpture, le dessin, le film et l'écriture. Jouant un rôle crucial dans l'histoire de l'art féministe, son travail aborde des questions telles que la violence domestique et structurelle, la pauvreté et une constellation d'affects dits « négatifs » qui sont affrontés plutôt qu'évacués ou réprimés : chagrin, colère, traumatisme, honte, désespoir, dépendance, terreur, etc. Ce projet, qui constitue l'une des premières présentations majeures de l'œuvre de Goring en France, vise à présenter une monographie sans précédent de l'œuvre de l'artiste et à offrir un panorama complet de sa pratique prolifique.

L'artiste irano-canadienne Bahar Noorizadeh, basée à Londres, travaille sur l'art, la vie urbaine, la finance et l'économie, que ce soit en tant que praticienne individuelle ou par le biais de la plateforme d'art en ligne Weird Economies. Sa première exposition en France comprend sa dernière pièce vidéo, Free to Choose (2023), ainsi que sa nouvelle incursion dans une pratique artistique performative, en remettant en scène son ambitieuse pièce musicale et théâtrale Admiror, Or Revolutionary Sentiments (2023). Ces deux œuvres récentes s'inscrivent dans la continuité de l'intérêt de l'artiste pour l'histoire de la finance et du capital, ainsi que de son implication dans les pratiques collectives, puisque les deux pièces s'appuient sur un certain nombre de collaborateurs.